Avant l’avent

Lundi. Jour attendu avec impatience par mes enfants. Sont – ce les vacances ? (je dois malheureusement obéir au calendrier officiel et les soustraire à la discipline scolaire avant que la barre colorée ne le permette serait une grave faute éducative. Bon, il est vrai que je n’ai pas voulu croire ma fille me soutenant qu’elle avait école le mercredi 5 novembre, l’exhortant de me fournir la preuve de son affirmation : un mot dans son cahier de correspondance (je ne sais pas pour vous, mais cette année, la correspondance est faible : est – ce que ce sont les maîtres qui appliquent ce qu’ils reprochent au gouvernement = un manque de communication ? ou est – ce mes enfants qui les sément au gré de l’ouverture aléatoire de leur cartable ? ou est – ce moi qui ne vérifie pas assez ce que pourrait contenir ce dit – cartable mais quand j’ai osé le faire, j’ai mis bien dix minutes à retrouver  tous mes doigts, vu qu’il m’avait fallu, pour m’assurer qu’ils étaient tous présents, les nettoyer des maints exercices de français ou maths, selon à qui appartenait le cartable, venus adhérés à leur surface fouineuse, sécher le sang des entailles provoqués par un compas rayonnant, par un équerre peu d’équerre mais beaucoup cassé, par un petshop décapité ou un reste d’un supposé goûter que j’ai du amener aux experts de mi à mi pour identification.) Jeudi, j’ai eu le droit à un mot assez sec de la directrice (dans le cahier de texte, d’où peut être l’explication qu’il me soit parvenu…bien que ma fille jubilait de ma montrer ce mot accusateur…pour une fois que ce n’était pas elle qui se faisait gronder !) : le calendrier des vacances distribué en début d’année (et que j’avais bien conservé pour oublier de le regarder quand l’occasion s’y prêtait : ainsi ais – je du annuler une colonie de vacances que j’avais programmé sur la mauvaise zone….) précisait bien que la reprise des cours occurait ce mercredi. J’ai été vérifié (ne jamais prendre ce que dit une maîtresse à la lettre !), elle avait raison. On ne peut cependant pas m’accuser de faute parentale, au contraire : dire que j’aurai pu avoir mon mercredi tranquille !!!!!)
 
Est – ce un jour de spectacle, un jour où le père Noël, de plus en plus en avance, de peur que ne soient oubliés tous les frais que l’on doit faire à son actif, vient effrayer les petits nenfants (et barber les grands), un jour où ce sont les élèves qui sermonnent les leçons aux  profs, une journée pyjama ? Non point, c’est le premier jour du calendrier de l’avent et ils ont hâte de gouter leur premier chocolat (non pas que je les prive le reste de l’année et qu’il leur faille attendre le 1er décembre pour savourer une pointe de cacao….quoiqu’au prix du carré de chocolat, il est inenvisageable d’imaginer un biocarburant à base de cacao…d’autant plus que cela susciterait des vocations en matière de siphonnage…mais ce chocolat a un goût spécial : il est petit, frustrant et faut attendre le lendemain pour en manger un autre…Un bon moyen de tester la volonté….Ce n’est que l’année dernière qu’Octavia a tenu tout le mois ; les autres années, son record personnel était de 3 jours et encore j’avais dû remplacé quelques carrés goulument dévorés par du kinder de substitution…bien sûr, j’aurai pu utiliser un chocolat de moins bonne qualité pour amenuiser sa gourmandise, sauf que quand vous savez qu’elle dévore les oeufs à cacher lors des fêtes de Pâques, vous présumez son niveau de tolérance à une confiserie alors dénommée chocolat parce que c’est marron et que ça fond dans la main….et partout ailleurs malheureusement !
 
Donc demain, nous saurons si Marcus sera aussi glouton que sa soeur. Vu le sort effectué à la papillote de ce jour et sa requête d’un autre exemplaire alors que sa bouche peinait à garder celle qu’il venait à peine d’enfourner, j’ai peur qu’il fasse subir au calendrier le même sort qu’aux apéricubes : maintenant qu’il sait les ouvrir tout seul, vous les avez vus, vous les voyez plus ! Notre apéritif est plus questionnatoire que dinatoire : on se rabat sur les questions du trivial pursuit que Marcus nous a laissé en boule ! A 25 mois, Marcus a fini le stade du non pour atteindre celui du "c’est moi qui fait", c’est marcus qui veut enfiler ses pantoufles mais vu qu’il les a positionné à l’envers, sauf à le retourner, l’action risque de prendre plus de temps que le décomptage de voix litigieuses, c’est Marcus qui ouvre ses yaourts et là priez pour que l’opercule soit assez résistante pour ne pas offrir le flan au sol, où il finira de toute façon vu que c’est Marcus qui mange tout seul, sans serviette et debout sur la chaise (d’où les nombreuses bosses mais pas celle des maths car il ne compte pas sur l’ouvrage). Voilà la malédiction des parents : les enfants veulent toujours tout faire quand ils ne sont pas en âge, mais venus l’âge de raison, ils ont compris que s’ils veulent continuer à em…leurs géniteurs, il fallait déclarer "j’suis pas ta bonniche" à tout bout de champ..ou alors faut rabouler la monnaie. Je ne connais pas le cours du rangement de chambre, mais je trouve que sa valeur reste un bon placement…et dommage que ma mère prétexte que j’ai ma propre maison pour ne pas contribuer à mon intérêt….(enfin, je ne suis pas côtée(ni dotée) en bourse).
 
Hippolyte nous ramène de bonnes notes à l’école (20 en français, en orthographe…nous avons failli croire à une interversion extra terrestre lorsqu’il nous a ramené sa bulle mensuelle à la dictée : mon fils sait théoriquement mais non pratiquement, comme tout homme politique qui se doit…non pas que mon fils envisage de se lancer dans la politique, déjà dans la politesse, je serais comblée !). Octavia nous dit aussi avoir eu un 20, mais là je n’ai rien signé donc elle n’est pas liée contractuellement et le bulletin pourrait revenir sur sa parole (chacun sait qu’un bulletin ne saurait mentir, sauf à faire sortir les morts de leur tombe !). Là aussi, les cours des bonnes notes ne connaissent pas la crise (et Hippolyte connait trop bien le prix d’un euro… et moi avec ma grande g…, qui n’arrête pas de dire qu’avec un euro t’as plus rien !). Hippolyte a toujours été sensible à l’argent : il adore jouer au monopoly où il achète les Champs Elysées ou rien. Quant il était petit, pour parvenir à ce qu’il fasse au pot, ma mère a eu l’idée de lui donner une pièce. Ni une ni deux, mon fils s’est laissé acheter et a versé à ma mère une grosse commission. Marcus, pour l’instant, refuse toute transaction et se contente de dire que si on cherche quelqu’un pour aller aux toilettes, merci de s’adresser à Octavia : il préfère les intermédiaires !
 
Moi, au boulot, je suis en pleine fin de gestion qui se résume à une course aux factures pour arriver à zéro euro restant sur le budget. J’ai atteint le comble jeudi où nous étions deux à nous battre pour récupérer une facture de plus de 5000 euro : je faxe pour demander la facture pour laquelle j’ai eu une délégation de crédit, je rappelle ne voyant pas soeur anne venir quand on m’annonce que quelqu’un a appelé pour mettre la factue au nom de l’hôpital. Je m’insurge puis devient conciliante en demandant la même facture pour moi. La dame du Greta me dit non puisqu’elle n’a qu’une seule convention. J’ai fini par avoir mon droit à dépenser en obtenant un avenant à la convention du montant adéquat. Mais tous les gens sont gentils, quand je leur dis que j’ai des sous à absolument débourser, ils me proposent tous spontanément leur RIB et même sont prêts à partager ce bon plan avec moi….Le chef ne me parle plus depuis trois semaines : il s’est fait disputer parce que j’ai passé commande d’un devis sur lequel on avait discuté mais il a présumé les crédits que la Direction Interrégioanle avait en sa possession et comme tout chef courageux et responsable, il rejette la faute sur moi et me boude ! Pour une fois que je lui demandais son avis !!!! Enfin, le 1er décembre est aussi un bon jour pour moi, puisque c’est le 1er jour de mon dernier mois de travail dans cet établissement de zut, avant d’aller en rejoindre un autre, pire surement mais …..un jour, ma Prison viendra !
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